CHINA : Beijing pursues relentless crackdown on free speech (ENG / FRA)

Reporters Without Borders (RSF) condemns the Chinese government’s harassment of the families in China of journalists and bloggers now living abroad and calls for an immediate end to a witchhunt in which dozens have been arrested on suspicion of involvement in posting an open letter online calling for President Xi Jinping’s resignation.

 

Chang Ping, a journalist who now lives in Germany, reported on 27 March that the authorities in the southern province of Sichuan had arrested his two brothers and his sister.The sister and one of the brothers were released yesterday.

“The police asked my family to contact me and demand that I immediately cease to publish any articles that criticise the Chinese Communist party,” Chang told the NGO China Change.

In an article published on 25 March, Chang condemned the journalist Jia Jia’s “abduction” by the authorities on 15 March, shortly after the anonymous open letter calling for President Xi’s resignation was posted online (read the letter in English on China Digital Times’ website). Jia was finally released on 25 March.

Chang is respected in China for refusing to submit to censorship and for fighting doggedly for what he believes in,including press freedom. He left China in 2011 after being subjected to constant pressure from the Propaganda Department, and now works for the German public broadcaster Deutsche Welle.

“This disgraceful witchhunt provides a direct insight into the Chinese regime’s dictatorial nature, but the universal silence on the part of European countries and the entire international community is even more shocking,” said Benjamin Ismaïl, the head of RSF’s Asia-Pacific desk.

Must we wait until foreign diplomats are arrested and charged with activities against the Communist Party in order to see a reaction? The United States and Germany have an overriding duty to ensure that the Chinese authorities guarantee the basic rights of people like Chang Ping and Wen Yunchao, instead of trampling on them, as they are now doing.

Also known as BeiFeng, Wen Yunchao is a well-known New York-based blogger and human rights defender whose parents and brother were arrested by the police in the southern province of Guangdong on 22 March, shortly after it was rumoured that Wen was the anonymous letter’s author.

Wen Yunchao (Beifeng), Chinese blogger and internet activist base in New York, Visiting scholar of Columbia University, launched a series of online campaigns in support of human rights and against Internet censorship. He was awarded the French Republic’s Human Rights Prize 2010 by the French National Consultative Commission on Human Rights.

In all, more than 20 people have been arrested by police in the witchhunt that began on 15 March. Six of them are employees of Wujie News, the website where the open letter was initially posted.

China is ranked 176th out of 180 countries in RSF’s 2015 World Press Freedom Index.

CHINE

Pékin ne se donne aucune limite dans sa lutte contre la liberté d’expression

https://rsf.org/fr/actualites/pekin-ne-se-donne-aucune-limite-dans-sa-lutte-contre-la-liberte-dexpression

Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement le harcèlement des autorités chinoises à l’encontre des familles de journalistes et blogueurs exilés. L’organisation demande l’arrêt immédiat de la chasse aux sorcières entamée le 15 mars 2016, qui a déjà entraîné l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes soupconnées d’être impliquées dans la publication d’une lettre ouverte réclamant la démission du président Xi Jinping.Le journaliste Chang Ping, qui vit aujourd’hui en Allemagne, a annoncé le 27 mars 2016 que ses deux frères et sa sœur avaient été enlevés par les autorités du Sichuan (Sud). Cette dernière et l’un des deux frères auraientt été relâchés le lendemain. « La police a dit à ma famille de me contacter pour me demander de cesser immédiatement de publier des articles critiquant le parti communiste chinois », raconte Chang Ping à l’ ONG China Change. Le 25 mars dernier, le reporter avait publié un article condamnant l’arrestation du journaliste Jia Jia, lui même « kidnappé » par les autorités le 15 mars, peu après la publication en ligne d’une lettre ouverte anonyme, appelant le président chinois Xi Jinping à démissionner (lire la lettre traduite par China Digital Times). Le journaliste a finalement été libéré le 25 mars.

Chang Ping, journaliste respecté en Chine, refuse de céder à la censure et se bat sans relâche pour ses convictions, dont la liberté de la presse. Après avoir vécu sous la pression constante du Département de la propagande le journaliste a quitté la Chine en 2011 avant de s’installer en Allemagne où il travaille pour la Deutsche Welle.

« Cette honteuse chasse aux sorcières ne montre rien de moins que le caractère dictatorial du régime chinois, déclare Benjamin Ismaïl, responsable du bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières. Mais le silence général des pays européens et de l’ensemble de la communauté internationale est plus choquant encore. Devons nous attendre que des diplomates étrangers soient détenus et inculpés d’activité contre le parti communiste pour espérer une réaction ? Les Etats-Unis et l’Allemagne ont le devoir impératif de garantir le respect des droits fondamentaux de Wen Yunchao et Chang Ping, aujourd’hui mis à mal par la Chine ».

Le harcèlement de la famille du journaliste intervient quelques jours seulement après l’arrestation des parents et du frère du blogueur et défenseur des droits de l’homme Wen Yunchao (également connu sous le pseudonyme de Bei Feng), qui vit à New York. Le 22 mars, la police du Guangdong a arrêté ses proches après que des rumeurs, démenties par le blogueur, présentaient Wen Yunchao comme l’auteur de la lettre anonyme. Expert des nouveaux médias, Wen Yunchao est l’un des premiers journalistes citoyens en Chine, blogueur reconnu et également signataire de la Charte 08, manifeste pour la démocratie qui a valu onze ans de prison au prix Nobel de la paix Liu Xiaobo.

Au total, plus de vingt personnes ont été détenues par la police, dont six employés de la plateforme d’information Wujie News, où avait initialement été publiée la lettre ouverte.

La Chine occupe la 176e place sur 180 pays dans le Classement annuel de la liberté de la presse 2015 établi par Reporters sans frontières.

Benjamin Ismaïl
Responsable du bureau Asie-Pacifique
Reporters sans frontières

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