RSF calls for boycott of China’s World Internet Conference

Reporters Without Borders (RSF) calls on the international community to boycott the second World Internet Conference (WIC) being organized by China, the world’s leading “Enemy of the Internet.” Communist Party cyber-propagandist Lu Wei has just defended Internet censorship, saying it is needed to achieve a balance between freedom and order.

“Freedom is our goal and order is our means,” Lu said at a news conference to present the second WIC, which is to be held in Wuzhen, in Zhejiang province, from 16 to 18 December. “Controlling the Internet is necessary in order to correct rumours,” he said. “[It] protects the rights and interests of Internet users.”

In other words, Internet censorship is in the interest of China’s Internet users !

Lu, who heads the Cyberspace Administration of China (CAC), went so far as to claim that China’s close control of online information and social networks is no different than any other country’s. “There is no country in the world where Internet content is not managed,” he said, trying to play down the importance of the Great Firewall of China, one the world’s most elaborate systems of Internet censorship and surveillance.

“Lu Wei’s fairy tales must be corrected,” said Benjamin Ismaïl, the head of RSF’s Asia-Pacific desk. “China does more than ‘manage the Internet.’ It closely monitors all information accessible to Internet users and systematically blocks any criticism or revelations that are embarrassing for the Communist Party.”

“Coming ahead of the World Internet Conference, the sole aim of this manipulation attempt is to preempt any discussion of media freedom and freedom of information.”

Leaders of some of the biggest Chinese and foreign Internet companies and around 50 foreign officials are due to attend the WIC. Representatives of Russia, Pakistan, Kazakhstan and Tajikistan will rub shoulders with the likes of Wikipedia founder Jimmy Wales and Thomson Reuters CEO James Clifton Smith.

Also due to attend is LinkedIn co-founder Reid Hoffman, who agreed to create a Chinese version of this business-oriented networking service in February 2014. Called LingYing, this policed version of LinkedIn is subject to constant surveillance and its private data is fully accessible to the Chinese authorities, as the NGO GreatFire.org revealed in July.

“The thousand foreign guests who have agreed to attend the conference should be ashamed of themselves,” GreatFire co-founder Charlie Smith told RSF. “Lu Wei has at least been consistent with his messaging and his conditions for doing business in China. If foreign guests think that by attending the conference they can help to free China’s Internet then they are deluded.”

“I would even go so far as to say that they are complicit actors in the Chinese censorship regime and are lending legitimacy to Lu Wei, CAC and their heavy-handed approach to Internet governance. They are, in effect, helping to put all Chinese who stand for their constitutional right to free speech behind bars.”

RSF’s Ismaïl added: “Given that the Reuters and Wikipedia websites are censored in China, we have grounds for being concerned about the compromises on censorship that may have been accepted by the leaders of these two major companies in the media and information sector.”

“These conferences have had no credibility ever since the first one, whose real aim was to ensure that Internet companies wanting to operate in China fall into line. Lu Wei’s latest statements leave no doubt about the government’s determination to tolerate no freely reported information in China. We therefore urge all participants to boycott these conferences until President Xi Jinping’s government makes significant progress in freeing information.”

The first WIC, held from 19 to 21 November 2014, made the headlines when the Techcrunch website reported that a nine-point proposed joint statement had been slipped under the hotel room door of every participant. The points included calls to “respect Internet sovereignty of all countries” and “refrain from abusing resources and technological strengths to violate other countries’ Internet sovereignty.”

China is ranked 176th out of 180 countries in the 2015 Reporters Without Borders press freedom index.

Benjamin Ismaïl
Head of Asia-Pacific Desk
Reporters Without Borders

CHINE
En réponse aux déclarations de Lu Wei, RSF appelle au boycott de la World Internet Conference

Reporters sans frontières appelle la communauté internationale à boycotter le sommet organisé par la Chine, premier « Ennemi d’Internet » au monde. Lu Wei, cyber-propagandiste du Parti communiste, a justifié la censure du Net au nom de l’équilibre entre la liberté et l’ordre à la veille de la deuxième édition de la World Internet Conference (WIC).

Il faut oser : « La liberté est notre objectif et l’ordre est notre moyen […], a-t-il déclaré aux journalistes. Le contrôle du Net est nécessaire pour corriger les “rumeurs […]. (Il) protège les droits et intérêts des internautes », a déclaré Lu Wei, chef du bureau général du groupe de direction central pour la sécurité d’Internet et l’informatisation, autrement dit, le bureau de la censure du Net du Parti communiste chinois, lors d’une conférence de presse de présentation de la 2ème édition de la Conférence internationale d’Internet, qui se tiendra à Wuzhen (province du Zhejiang) du 16 au 18 décembre 2015. Bref, la censure de la toile… est dans l’intérêt des internautes chinois !

Et le grand ordonnateur du cyberespace chinois de poursuivre, en affirmant que le contrôle étroit des réseaux sociaux et de l’information n’était pas différent de ce qui se pratiquerait ailleurs dans le monde. « Il n’existe pas un pays au monde où le contenu du Net n’est pas administré », a-t-il déclaré, banalisant ainsi la « Grande muraille électronique » chinoise, l’un des systèmes de censure et de surveillance du Net les plus perfectionnés au monde.

« Les affabulations de Lu Wei doivent être corrigées : la Chine fait plus qu’ ‘administrer Internet’, elle surveille étroitement toute l’information accessible à ses internautes et bloque systématiquement toute critique ou révélation embarrassante pour le Parti communiste, déclare Benjamin Ismaïl, responsable du bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières. Ces manipulations, en amont de la Conférence internationale d’Internet, ont pour seul but d’évacuer la question de la liberté de la presse et de l’information. »

La Conférence internationale d’Internet devrait accueillir les dirigeants des plus grandes entreprises du Net chinoises et étrangères, ainsi qu’une cinquantaine d’officiels étrangers. Aux côtés des représentants de la Russie, du Pakistan, du Kazakhstan et du Tadjikistan, se mêleront le fondateur de Wikipedia Jimmy Wales et le PDG de Thomson Reuters James Clifton Smith. Le co-fondateur de LinkedIn Reid Hoffman, qui avait accepté en février 2014 de créer une version chinoise censurée du réseau social, devrait également être de la partie. Intitulée LingYing, cette version policée de Linkedin fait l’objet d’une surveillance permanente et les données privées qu’elle contient sont entièrement accessibles par les autorités chinoises, comme l’a révélé l’organisation Greatfire.org en juillet dernier.

Interrogé par Reporters sans frontières, Charlie Smith, co-fondateur de Greatfire.org a déclaré : « Les milliers d’invités étrangers qui ont accepté de participer à la conférence devraient avoir honte. Au moins, le discours de Lu Wei sur les conditions de pénétration du marché chinois est resté cohérent. Les participants étrangers se trompent s’ils pensent qu’en se rendant à la conférence ils contribueront à rendre l’Internet chinois plus libre. J’irai même jusqu’à dire que leur participation les rend complices de la censure du régime chinois et légitime Lu Wei, l’Administration du cyberespace et leur approche autoritaire de la gouvernance. Le millier de participants étrangers qui a accepté d’assister à la conférence contribuent concrètement à l’emprisonnement de tous les Chinois qui se battent pour leur droit constitutionnel à la libre expression. »

« Compte tenu du fait que les sites Internet de Reuters et Wikipedia sont censurés en Chine, on est en droit de s’inquiéter des compromis en matière de censure qui pourraient être acceptés par les dirigeants de ces deux entreprises phares dans le secteur des médias et de l’information, ajoute Benjamin Ismaïl. Depuis sa première édition – qui visait en fait à mettre au pas les entreprises du Net désireuses de travailler sur place – la Conférence ne jouit d’aucune crédibilité. Les dernières déclarations de Lu Wei ne laissent aucun doute sur la détermination des autorités à ne tolérer aucune information libre sur le territoire. Dans ce contexte, nous appelons l’ensemble des participants à boycotter cette conférence tant qu’aucune avancée significative en matière de liberté de l’information n’aura été initiée par le gouvernement de Xi Jinping. »

La première édition de la Conférence, organisée du 19 au 21 novembre 2014, avait défrayé la chronique, après les révélations du site d’information Techcrunch selon lesquelles une proposition de déclaration conjointe mentionnant neuf recommandations, dont celle de « respecter la souveraineté sur Internet de chaque Etat » et de « s’abstenir d’abuser de ressources et d’avantages technologiques afin de violer la souveraineté sur Internet d’autres pays », avait été glissée sous la porte de la chambre d’hôtel de chaque participant…

La Chine se situe à la 176e place sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2015 établi par Reporters sans frontières.

Benjamin Ismaïl
Responsable du bureau Asie-Pacifique
Reporters sans frontières

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